Après une longue période pendant laquelle le traitement chimique intensif était la règle, les viticulteurs et les chercheurs s’orientent de plus en plus vers une lutte raisonnée en employant les traitements chimiques plus modérément sans éradication totale des parasites, mais en les maintenant sous un seuil permettant d’éviter toute dévastation des vignobles. Ceci permettant un meilleur respect de l’environnement et des vignes, ainsi que de la santé des consommateurs.
En culture biologique, aucun traitement chimique n’est dispensé. La culture biologique de la vigne est donc soumise à une réglementation stricte. Toutefois, il n’existe pas encore de vins bio, mais des vins issus de l’agriculture biologique d’où l’absence du logo AB sur les étiquettes.
En effet, les traitements chimiques faits de façon systématique tout au long de l’année selon un calendrier établi à l’avance ont entrainé des résistances chez les prédateurs et une mutation des souches de champignons nuisant à leur efficacité. De plus, l’utilisation intensive des désherbants et des engrais détruit la vie des sols.
En viticulture biologique, tout traitement chimique est interdit d’où un respect et une sauvegarde des sols. Selon le cahier des charges de l’agriculture biologique, seuls des traitements d’origine végétale peuvent être appliqués. Seuls sont aussi autorisés le soufre et la bouillie bordelaise, point qui soulève des controverses.
Le passage d’un vignoble en culture traditionnelle à la culture biologique demande, au minimum, 3 ans et représente un surcoût en raison de la main d’oeuvre supplémentaire due à la cueillette manuelle et aux travaux sur la vigne. Le rendement est également inférieur. La culture biologique est contrôlée efficacement par des organismes indépendants dont Ecocert.
Un vin entièrement bio n’est pas possible, aujourd’hui, puisque lors du processus de vinification, l’ajout de produits chimiques dont le soufre sont indispensables. Mais certains viticulteurs produisent des vins les plus naturels possibles, en limitant au maximum l’ajout de soufre et sans l’apport d’enzymes, ni de levures sélectionnées. Prochainement, une charte devrait être créée pour définir le vin bio.
Dans la lutte raisonnée, le viticulteur traite de manière ciblée lorsque le parasite atteint un seuil de nuisibilité. Ce traitement ciblé n’agit que sur ce parasite et permet de sauvegarder les autres insectes. Il doit donc tenir compte des conditions climatiques, du stade d’évolution de la vigne et du parasite. Il peut pour cela s’appuyer sur des modèles de prévisions informatisés pour savoir à quel moment, il doit traiter en collaboration avec les syndicats ou laboratoires locaux.
La lutte intégrée devrait succéder à la lutte raisonnée en permettant la préservation des sols et du biotope notamment grâce à l’emploi de méthodes biologiques comme l’utilisation des prédateurs naturels des parasites permettant de limiter les traitements chimiques, préservant ainsi les insectes pollinisateurs principalement les abeilles.
Quand à la biodynamie dont les bases ont été posées par Rudolf Steinereurs en 1924, elle considère que le vignoble est un organisme vivant. La planification de toutes les opérations sur le vignoble est faite par rapport aux rythmes cosmiques. Elle utilise également des traitements biodynamiques notamment des cornes de vaches remplies de bouse ou de la silice qui peuvent surprendre.