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Parce qu’il y a verre à vin… et verre à vin
Les amateurs comme les passionnés de dégustation de vins fins vous serviront leurs crus et millésimes dans un verre approprié. Il est question de développement des arômes, d’oxygénation d’un vin rouge, de maintien de la température d’un blanc ou d’un rosé, mais également de tradition et d’élégance. Voici décryptés, pour vous, tous les secrets des verres à vin…
Passons à la dégustation…
La dégustation d’un verre de vin est une expérience propre à chacun, tandis qu’elle est un art pour qui s’est initié à l’œnologie. Verre en cristal pour de grandes occasions ou verre plus ordinaire, c’est la forme du verre qui compte avant tout et à tel point qu’une mise en carafe n’est pas toujours nécessaire.
Calice, pied, socle, dites-vous ?
Un verre à vin se compose de 4 parties : la cuvette, qui correspond au socle du verre ; le calice ou ballon (parfois appelé bol) qui accueille le vin ; le pied ou la jambe qui relie la cuvette et le calice ; et l’épaule : elle fait partie du calice en quelque sorte, c’est la partie la plus élargie d’un verre, là où les arômes se développent.
Ce verre ? Sept verres !
Êtes-vous plutôt flûte ou coupe de champagne ?
La flûte serait trop étroite et masquerait les arômes et la coupe, trop large, les laisserait s’échapper. Certains sommeliers ont donc créé leur propre verre à champagne, heureux compromis entre une flûte et une tulipe à vin rouge : allongé comme une flûte, doté d’un calice à l’ouverture étroite et à l’épaule arrondie qui développe toute la saveur de ce vin pétillant. Ces experts rejettent les formes géométriques des verres et privilégient l’arrondi pour mettre en valeur les arômes des vins. D’aucuns choisissent un fond piqué pour favoriser l’ascension des bulles et mirer leurs cheminées.
Un verre à vin rouge
Le pinot noir se déguste dans un verre au calice bien rond qui révèle son fruité, alors que les rouges issus de cépages de Cabernet sauvignon sont servis dans des verres plus hauts. D’une manière générale, le verre à vin rouge a une bonne contenance, de 50 à 70 cl. On ne dépassera pas la moitié du verre lors du service du vin : le développement des arômes est en jeu…
Le verre à vin blanc et rosé
Si le vin est sec et âgé, le verre sera effilé et grand pour laisser chanter ses saveurs et lui permettre de rendre toute sa vivacité en bouche ; une oxygénation trop importante pourrait effacer ses arômes. Pour les vins blancs, on ne sert qu’un tiers du contenant pour préserver la fraîcheur du vin.
Bordeaux, Bourgogne, Alsace : à chacun son verre
Certaines régions viticoles sont représentées par un verre à vin dédié. Le verre ballon représente la Bourgogne : sa forme arrondie concentre les arômes et son ouverture plutôt étroite les préserve. Il est également bien adapté aux pinots noirs et aux vins italiens. Le verre à Bordeaux est plus effilé que le Bourgogne, avec une large ouverture, car ces crus sont plus longs à s’ouvrir et leurs tanins, parfois rugueux, ont besoin de temps pour s’aérer et devenir confortables. Enfin, le verre à vin alsacien se caractérise par son pied vert et son calice transparent : il se prête aux vins blancs élégants à l’acidité discrète.
Le verre INAO
Il est le verre le plus universel, reconnu par l’Institut National des Appellations d’Origine qui lui a donné son acronyme depuis le début des années 70. Il reste une valeur sûre dans l’hôtellerie, même si les connaisseurs devraient avoir au moins 4 verres différents pour exhausser saveurs et arômes des vins proposés sur leur carte.