Au Texas, des chercheurs ont identifié les différents cépages grâce aux empreintes digitales des différences en tanins.
Une étude en cours à l’Université du Texas avec le concours de scientifiques de l’Université de Californie a permis le développement d’un capteur permettant l’identification des différentes variétés de raisins dans un vin en mesurant et en identifiant les tanins. Ce capteur pourrait permettre à l’industrie vinicole de vérifier et d’authentifier les cépages utilisés et mentionnés sur les étiquettes de vin.
Le Dr Eric Anslyn et son équipe d’étudiants de premier cycle de recherche ont ainsi fabriqué des récepteurs qui réagissent aux tanins des différents cépages. Le procédé consiste à placer une combinaison de plusieurs produits chimiques sur des plaques puis d’effectuer un affichage séparé. Puis ils ajoutent ensuite des échantillons de vin à ces récepteurs qui changent de couleur lors de l’application des mélanges de tanins. A l’aide d’ un programme informatique qui permet l’analyse des résultats, l’équipe a pu tester différents vins rouges et a constaté que les tanins produisaient différents modèles identifiables, ce qui permet ainsi de coder l’ADN d’un vin.
L’équipe a choisi d’étudier les vins rouges, car ils ont davantage de tanins. Ils ont donc testé des cépages de Cabernet Sauvignon, Syrah, Pinot Noir et de Gamay, issus de plusieurs viticulteurs. Le Dr Eric Anslyn pense que cette procédure peut s’appliquer également sur les vins blancs puisque les raisins blancs ont également des tanins.
Jusqu’à aujourd’hui, les producteurs et les scientifiques ne pouvaient réaliser l’identification des cépages que par une analyse génétique sur des raisins frais car il n’y avait pas de moyen d’identifier les cépages dans le vin.
Le but de cette étude n’était pas de produire un outil pour l’industrie du vin mais de réaliser un test qui permette d’analyser les tanins, de distinguer les différents produits chimiques ainsi que leur provenance.
Bien entendu pour étudier la provenance d’un vin, la bouteille doit être ouverte et le taux d’erreur de cette méthode n’est pas encore connu. Il faudra également dans une 2ème phase, étudier le test sur sur des mélanges et des vins âgés, ce qui n’a pas encore été réalisé.
Cette nouvelle méthode d’identification pourrait être un outil permettant aux entreprises lors d’achat de vins notamment en vrac de s’assurer des cépages utilisés pour la fabrication de ces derniers. Cette technique pourrait donc être une arme efficace pour lutter contre les contrefaçons et s’assurer du bon étiquetage des bouteilles commercialisées.